dimanche 16 février 2014

Joyeux anniversaire !

Un an

Depuis un an j’écris, et déjà je suis affolé par ce sentiment que celui qui termine ce roman n’est pas le même que celui qui l’a commencé.

N’empêche, je me projète :

Une première oeuvre, avec le recul, doit ressembler à une photo tirée d’un vieil album. On la regarde et on se dit : « Oui, c’est moi. » ; mais à la vérité, on se reconnaît bien peu. D’ailleurs, il aura fallu que notre mère nous l’affirme, qu’elle ait écrit dessous : « Jérôme, été 1990 », comme sur les livres d’histoire, figurent des noms d’Etats modernes sous les cartes aux frontières méconnaissables (« La France en 1812 » - si le dit le professeur…). Comment ce garçonnet rieur est-il devenu ce visage grave ? d’où a poussé cette herbe folle qui sabote ses joues roses ? Cet enfant nous ressemble moins que le blondinet inconnu qui joue encore dans le bac à sable. 

Un recueil de ses oeuvres complètes est sans doute au poète un miroir dans lequel il ne se reconnaît pas ; ou au mieux plus. Avec le mauvais goût qui le caractérise, gageons qu’il ira jusqu’à préférer son front creusé et son crâne dégarni à la charmante frimousse qu’il exhibait durant ses années juvéniles.

Ouf !


Heureusement, il nous reste encore du chemin. Tentons déjà de prendre ce premier cliché !

1 commentaire:

  1. Ben ça alors!
    J'espère qu'on pourra la visualiser, cette première photo, en tout cas...

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